La chirurgie réfractive en ophtalmologie

Les maladies ophtalmiques sont diverses et très répandues mondialement. Il existe de nombreuses affections oculaires telles que le glaucome, la DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge) ou encore le strabisme. Quatre grands troubles sont dits « réfractifs » : la myopie (défaut de la vision de loin), la presbytie (processus normal de vieillissement de l’œil qui rend difficile l’accommodation de la vision de près), l’astigmatisme (flou visuel de loin comme de près) ainsi que l’hypermétropie (défaut de la vision de près). La chirurgie réfractive de la myopie se classe en pole position des opérations les plus réalisées au niveau oculaire. 

 

Qu’est-ce que la chirurgie réfractive ? 

La chirurgie réfractive regroupe toutes les opérations des yeux réalisables grâce au laser. Une chirurgie au laser est plus ou moins envisageable selon le type d’affection ophtalmique dont est atteint le patient. La plupart des défauts visuels peuvent être corrigés grâce au laser notamment la myopie, l’astigmatisme, l’hypermétropie ainsi que la presbytie. La chirurgie réfractive permet de corriger quasi définitivement la vision des patients et de les exempter par la suite du port de lunettes ou de lentilles.

Le LASIK (Laser-Assisted In-Situ Keratomileusis) est la technique la plus utilisée. Une autre méthode de laser de surface (PKR) peut être utilisée pour corriger la vision, c’est la technique la plus ancienne. Ces opérations de chirurgie réfractive font partie des opérations les plus pratiquées au niveau mondial, toutes spécialités confondues. Elles agissent sur la cornée en permettant le remodelage en profondeur de sa courbure et de son épaisseur.

Cette chirurgie se pratique en ambulatoire, de manière rapide et sous anesthésie locale. Les deux yeux sont habituellement traités le même jour. 

Le milieu médical possède un très bon recul sur la chirurgie réfractive, qui s’avère être une technique sûre, indolore et dont les suites sont en général très bien maîtrisées. 

Les yeux sont inconfortables à la suite de l’intervention durant plusieurs heures à plusieurs jours puis la gênes disparaît progressivement. Il peut y avoir des effets secondaires tels qu’une sensation de picotement/grains de sable, des larmoiements, une vision floue ou encore une sensibilité à la lumière et une difficulté à ouvrir les yeux entièrement.

Il faudra procéder à l’instillation de collyres, prêter attention au risque de germes pouvant s’insérer dans l’œil, éviter de frotter ses yeux et faire attention à la pratique de certaines activités sportives (pas de natation par exemple). 

Pourquoi se tourner vers la chirurgie réfractive ? 

Un bilan préopératoire sera nécessaire afin d’être certain de l’éligibilité du patient. En effet, tous les yeux ne sont pas opérables. Il est nécessaire que la déficience visuelle soit stable depuis au moins 2 ans et que le patient ne souffre d’aucune autre affection oculaire. 

Diverses raisons peuvent pousser les patients à avoir recours à la chirurgie réfractive, mais la principale reste le gain de confort au quotidien. On retrouve, le plus souvent, une forte envie de se débarrasser du port de lunettes ou de lentilles de contact qui peut s’avérer être gênant, inesthétique ou inapproprié sur le long terme. Cela peut être d’autant plus désagréable pour les patients souffrants de fortes corrections et pour qui le manque de lunettes lors de situations exceptionnelles est très mal vécu. 

 

Quelles sont les limites de l’opération ? 

Le point négatif de la chirurgie réfractive reste son prix. Souvent réputée pour être une chirurgie plutôt chère, aux alentours de 2 500 € selon le chirurgien pour les deux yeux et non remboursée par la sécurité sociale, ce tarif peut être dissuasif pour de nombreux patients bien que la sensation de liberté retrouvée prenne souvent le pas sur le prix. L’opération peut être prise en charge par certaines mutuelles, il faut alors se renseigner auprès de son organisme afin d’en connaître les modalités. 

Il peut arriver que cette opération ne soit pas toujours définitive. La vision évoluant avec l’âge, il est possible que le patient ait à nouveau besoin de porter des lunettes en vieillissant (s’il devient presbyte autour de 40-50 ans par exemple) ou notamment pour avoir une vue nette de nuit (lors de trajets nocturnes en voiture par exemple). Si le résultat de l’opération est imparfait, le recours à une deuxième intervention dite de « retouche » est envisageable pour obtenir le résultat souhaité initialement.

La chirurgie réfractive est une technique éprouvée, qui continue de séduire de nombreux patients voulant retrouver la vision de leur jeunesse et se débarrasser du port de lunettes ou de lentilles de contact. Même si ces alternatives sont très pratiques, elles restent malgré tout contraignantes au quotidien et parfois incompatibles avec le mode de vie du patient. 

Partager: